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CAMILLE LACOURT, PAS DE VICTOIRE SANS SE MOUILLER

29 septembre 2011

Avec un doublé, médaille d’or sur 100 m dos et médaille d’argent sur 50 m dos, aux Championnats du monde de Shanghai, Camille Lacourt confirme ses 3 titres européens obtenus à Budapest en 2010. Un palmarès conquit grâce à une préparation minutieuse.

Propos recueillis par Gaétan LEFEVRE

 

En plein entraînement pour les mondiaux de Shanghai, Camille Lacourt a pris le temps de répondre aux questions de SANTESPORTMAG.

Comment êtes-vous devenu un spécialiste du dos ?

J’ai commencé la natation pour pouvoir accompagner mon père à la pêche. La raison était complètement utilitariste ! Ensuite, j’ai opté pour le dos comme on choisit une discipline à l’école, car on s’y sent naturellement plus à l’aise.

Vous entrainez-vous uniquement au dos ?

Non, heureusement ! La natation est un sport répétitif, il faut donc trouver le moyen de rendre les entraînements ludiques. À Marseille, on alterne entre des préparations physiques hors de l’eau et des ateliers en piscine. J’aime cette diversité. Elle me permet de prendre continuellement du plaisir aux entraînements. Et mes coachs, dont Romain (Barnier), le savent et en tiennent compte. Ils adaptent donc l’entrainement en fonction. On reste tout de même 5h par jour dans l’eau !

Comment travaillez-vous hors des bassins ?

Il s’agit d’un savant mélange de musculation et de travail foncier. On fait pas mal de Beach en début de saison, des balades en vélo, des fractionnés au stade Vélodrome, etc. De quoi cracher et… s’amuser.

Êtes-vous suivi par un préparateur physique ?

Nous avons, au Cercle des Nageurs de Marseille, un préparateur physique qui s’occupe de nous, Patrick LHOPITALIER. Le travail physique avec lui est vraiment dur. Je crois qu’il n’oublie, malheureusement, aucune partie de notre corps. La natation est une discipline particulière et la musculation associé à ce sport consiste à prendre de la force mais pas nécessairement du muscle

Vous travaillez notamment avec le Huber® Motion Lab de LPG. Que vous apporte-t-il ?

Le Huber® Motion Lab enrichit ma préparation. Grâce à cette machine, le corps est sollicité comme dans un milieu aquatique. Les membres bougent et se renforcent autour du dos. On peut aussi cibler le muscle ainsi que le travail que l’on souhaite réaliser dessus : renforcement, étirement, etc. Le Huber® est très complet.

Quelles ont été vos plus grosses blessures ?

Je me souviens d’une grosse déchirure qui m’avait bloqué pendant un long moment et m’empêchait de m’entrainer. Mais ma blessure la plus gênante a été un « beau » zona (maladie infectieuse due au virus zona-varicelle) juste avant les qualifications pour les J.O. de Pékin. Ce fût très dur. Cette blessure tombait vraiment mal. J’ai notamment dû suivre un traitement médicamenteux assez lourd pour me soigner.

Avez-vous mis en place des stratégies préventives pour éviter les blessures ?

J’essaie de respecter quelques règles : musculation préventive, échauffement à sec, étirement systématique et bonne hygiène de vie.

Par rapport à votre hygiène de vie, avez-vous une alimentation spécifique ?

L’alimentation n’est pas mon fort. J’essaie cependant de ne pas tomber dans l’excès. Par exemple, je ne mange pas de pain avec ma pizza ! (rire) Il faut éviter toute forme d’excès et varier les plaisirs.

Quel est le petit « plus » qui vous a permis d’être triple champion du monde à Budapest en 2010 ?

Le soutien de mes amis et surtout, le savoir faire de mon encadrement et de mon Club !

Crédit photo : Philippe Echaroux

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